Bien‑être au travail : définitions et chiffres‑clés
Définition du bien-être au travail : que recouvre-t-il vraiment ?
Le bien-être au travail correspond à un état de satisfaction durable qui repose sur l'équilibre entre la santé physique, mentale et sociale d'une personne dans le cadre de son activité professionnelle. Cette définition du bien-être au travail ne se limite donc pas à l'absence de troubles ou de stress.
Comme le rappelle l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la santé correspond à un état complet de bien-être, soulignant ainsi l'importance du bien-être au travail dans l'épanouissement professionnel.
Cette notion recouvre plusieurs aspects essentiels pour le bien-être des salariés : des conditions de travail de qualité, une articulation satisfaisante entre vie professionnelle et personnelle, un sentiment d'utilité, de reconnaissance et de confiance. Les approches actuelles insistent aussi sur l'importance de l'organisation du travail.
Les méthodes, le rythme, les relations professionnelles ou encore le niveau d'autonomie sont des leviers majeurs de satisfaction et d'engagement, constituent les véritables enjeux du bien-être au travail.
QVCT, santé mentale, conditions de travail : les dimensions du bien-être au travail
La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) constitue une approche globale du bien-être professionnel. Ce concept repose sur trois dimensions interdépendantes, chacune impactant directement le bien-être des salariés.
- La dimension physique concerne l’environnement de travail. Elle inclut l’ergonomie, la sécurité, les équipements et l’aménagement des espaces. Ces éléments sont essentiels pour répondre aux enjeux du bien-être au travail.
- La dimension organisationnelle intègre quant à elle la charge de travail, les horaires, l’autonomie ou encore les processus de décision. Ces facteurs influencent fortement la qualité de vie au travail.
- La dimension relationnelle et psychosociale porte sur les relations professionnelles. Elle englobe la reconnaissance, le management, le sens du travail et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ces aspects sont cruciaux pour la santé mentale.
Cette approche globale aide les organisations à identifier les bons leviers d’action. Elle montre aussi la complexité des enjeux à traiter pour améliorer durablement la satisfaction des salariés et renforcer le bien-être au travail.
Chiffres clés : stress, burn‑out, absentéisme, désengagement
Malgré ce cadre structurant, les données les plus récentes montrent que les conditions de travail continuent de se dégrader, révélant de nouveaux enjeux du bien-être au travail :
- 1 salarié sur 4 se déclare en situation de santé mentale dégradée selon le Baromètre 2024 Qualisocial x Ipsos. Cette dégradation de la santé mentale au travail affecte directement la concentration, l'engagement et l'énergie au travail.
- Toujours selon Ipsos, 33 % des salariés jugent que les pratiques managériales se détériorent, impactant négativement la qualité de vie au travail.
- 34 % souhaitent davantage de flexibilité horaire et 41 % considèrent la qualité des relations humaines comme un levier essentiel de bien-être, témoignant de l'importance du bien-être au travail.
Plus parlant encore, l’indice moral des salariés atteint 5,6/10 fin 2024. Publié par l'UNSA, cet indicateur global mesure le ressenti des actifs sur leur quotidien professionnel. Il révèle une insatisfaction marquée sur les perspectives de carrière (4,4/10) et la rémunération (4,3/10), soulignant les défis actuels du bien-être des salariés.
Ces dégradations génèrent des conséquences multiples : turnover accéléré, absentéisme au travail croissant, tensions internes et baisse de performance. Des facteurs qui pèsent considérablement sur les individus, les organisations et l'économie française dans son ensemble, confirmant la nécessité d’agir pour le bien-être au travail.
Quelles sont les obligations de l'entreprise en matière de bien-être ?
L'obligation de sécurité inscrite dans le Code du travail
Le bien-être au travail ne relève pas uniquement d'un choix managérial. Il s'appuie sur une obligation légale stricte.
L'article L4121-1 du Code du travail impose à l'employeur de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Cette obligation de l'employeur est inscrite dans la loi et engage pleinement la responsabilité de l'entreprise en matière de bien-être des salariés.
Plus qu'une simple question de performances, le bien-être au travail recouvre donc aussi des enjeux légaux.
Le document unique, les plans de prévention, la responsabilité de l'employeur
Pour répondre à cette obligation de l'employeur, chaque entreprise doit rédiger un Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Ce document doit être mis à jour régulièrement et intégrer l'identification des risques psychosociaux affectant la santé mentale au travail.
À partir de 50 salariés, des plans de prévention spécifiques doivent également être élaborés pour préserver la qualité de vie au travail. En cas de manquement à cette obligation de l'employeur, la responsabilité peut être engagée, avec des sanctions à la clé, civiles ou pénales.
Le rôle des instances représentatives et des partenaires sociaux
Le Comité Social et Économique (CSE) joue un rôle clé dans la prévention des risques psychosociaux et l'amélioration des conditions de travail. Il est consulté chaque année sur la QVCT, peut formuler des recommandations concernant le bien-être des salariés et veille à la mise en œuvre des actions correctives.
Les partenaires sociaux participent également à ce dialogue social autour des enjeux liés au bien-être au travail. Lorsqu'un syndicat est présent dans l'entreprise, la qualité de vie au travail est abordée dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO).
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Risques psychosociaux, QVCT et santé mentale : prévenir plutôt que subir
La question du bien-être des salariés n'est pas qu'un enjeu légal : c'est aussi une question humaine. S'assurer que vos collaborateurs se portent bien et travaillent dans de bonnes conditions permet de réduire les maladies et les absences. La santé de vos équipes est au cœur des enjeux du bien-être au travail.
Identifier les facteurs de risques : surcharge, isolement, conflits, manque de reconnaissance…
Plusieurs facteurs de risques psychosociaux (RPS) menacent la santé mentale au travail.
Parmi les plus courants :
- la surcharge de travail
- le manque de reconnaissance
- l’isolement
- les tensions relationnelles
- les pressions liées à l’organisation
Ces éléments se cumulent souvent et représentent un risque majeur pour la santé physique et mentale des salariés. Ils dégradent aussi la qualité de vie au travail.
Une enquête Predilife-Ipsos menée en 2024 le confirme. Sur 1 500 salariés interrogés, 45 % pointent la surcharge de travail. 41 % évoquent un manque de reconnaissance. 20 % citent l’absentéisme comme source de déséquilibre.
Comprendre les impacts sur la santé mentale et la motivation des salariés
Le stress chronique et l'épuisement professionnel ont des effets directs sur la santé mentale au travail des salariés.
Ils provoquent des troubles du sommeil, de l’anxiété, une fatigue persistante, des douleurs musculo-squelettiques ou des risques cardiovasculaires. À force de puiser dans leurs réserves, les personnes concernées ont de moins en moins d’énergie à consacrer à leur travail.
Ce manque d’énergie entraîne une baisse progressive de la motivation, une perte de créativité et une diminution de l’implication dans les missions quotidiennes.
Les relations professionnelles se tendent, la coopération se fragilise, et les tensions deviennent plus fréquentes. À terme, ce climat nuit à l’efficacité collective, à la qualité du travail rendu et à la cohésion des équipes. Il souligne l’enjeu que représente le bien-être au travail pour la performance organisationnelle.
Instaurer une démarche de prévention globale et participative
Mieux vaut agir en amont pour prévenir les risques. Différentes actions sont possibles pour contribuer à une meilleure qualité de vie au travail : audits, comités QVCT, médiation, formation des équipes...
Des actions qui ont un effet direct : 83 % des salariés bénéficiant d'un plan de prévention complet estiment que leur santé mentale s'est améliorée, confirmant l'importance du bien-être au travail (Source : Ipsos–Qualisocial).
Chez Orange, par exemple, le programme « Bien vivre au travail » combine ateliers de sensibilisation, formation des managers à la prévention du stress et cellule d'écoute confidentielle. La démarche est pilotée au niveau national et adaptée localement avec les représentants du personnel, illustrant une approche globale et complète des enjeux du bien-être au travail.
La performance, un des enjeux principaux du bien-être au travail
Moins d'absentéisme, plus d'engagement et de productivité
Les entreprises qui investissent dans la qualité de vie et de meilleures conditions de travail obtiennent des résultats concrets sur le bien-être des salariés.
Selon le baromètre Qualisocial-Ipsos 2024, 71 % des salariés sont en bonne santé dans les organisations les plus engagées en QVCT. Ils ne sont que 37 % dans les structures moins avancées.
Au sein des entreprises les plus engagées, la relation avec le management s’améliore aussi. 98 % des collaborateurs déclarent entretenir de bonnes relations avec leur hiérarchie. Au-delà du climat social, l’impact est aussi économique. Les études sur la prévention santé-sécurité le confirment. Un euro investi dans la qualité de vie au travail peut générer jusqu’à 2,50 € de gains annuels.
Ces bénéfices s’expliquent par une meilleure productivité, une baisse de l’absentéisme et une diminution du turnover. Ils révèlent un lien fort entre bien-être au travail et performance économique.
Attirer et fidéliser les talents : un enjeu RH stratégique
Face à la « guerre des talents », les entreprises doivent offrir un environnement de travail de qualité. Attirer et fidéliser passe par une vraie attention portée au bien-être des salariés.
D’ailleurs, les nouvelles générations attendent plus. Pour 75 % des salariés issus des générations Y et Z, une bonne politique QVCT est un critère déterminant dans la recherche d’un emploi.
Dans un marché du recrutement sous tension, celle-ci devient alors un levier clé pour rester attractif.
Qualité du travail, climat social et compétitivité
Au cœur de ces questions, la question de la performance constitue un pilier majeur. Un climat social apaisé, une organisation claire et de bonnes conditions de travail ne profitent pas qu’aux salariés. Ils soutiennent aussi une performance durable.
Selon France Stratégie, un bon niveau de dialogue social permet d’augmenter la productivité de 13 % en moyenne. Une culture fondée sur la confiance, l’écoute et la reconnaissance renforce l’innovation, l’engagement collectif et la stabilité des équipes. Elle contribue directement au bien-être des salariés.
Certaines entreprises, comme Decathlon ou la MAIF, ont fait de la qualité de vie au travail un pilier de leur culture managériale. Elles encouragent l’autonomie, le dialogue et l’alignement entre les valeurs individuelles et le projet d’entreprise.
Résultat : des collaborateurs engagés, une cohésion renforcée et une meilleure attractivité. Dans un marché concurrentiel, cette qualité du travail devient un levier de compétitivité durable. Elle confirme que le bien-être au travail est un facteur de performance globale.
Comment améliorer concrètement le bien‑être au travail ?
Optimisation de l'environnement de travail : ergonomie, équipements, flexibilité
L’ergonomie des postes, la qualité des équipements, la luminosité, le calme… Tous ces facteurs influencent directement le confort et la concentration des salariés.
Pour mieux les prendre en considération, de petits ajustements peuvent déjà suffire : installer des bureaux ajustables, favoriser la lumière naturelle ou créer des espaces modulables...
Le télétravail régulier est aussi un levier qui agit de façon considérable sur le bien-être des salariés. Certes, la crise sanitaire de 2020 a démocratisé la pratique, mais encore aujourd’hui, un salarié sur cinq travaille à distance au moins un jour par semaine.
Bien organisé, le télétravail réduit la fatigue liée aux trajets. Il améliore l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et renforce également l'autonomie.
Management bienveillant et écoute active des équipes
Les managers jouent un rôle central dans la qualité de vie au travail en agissant au quotidien pour préserver la santé mentale des équipes.
Leur comportement influence directement l’ambiance au travail. Un management bienveillant, basé sur l’écoute, la reconnaissance, la délégation claire et la gestion des tensions, crée un environnement plus serein.
Pour les aider, certaines entreprises investissent dans la formation et les outils managériaux liés à la QVT. La MAIF, par exemple, propose des parcours dédiés à l’écoute active, à la coopération et à la posture de soutien. L’objectif est clair : mieux prévenir les tensions, repérer les signaux de mal-être et renforcer la cohésion des équipes.
Initiatives QVT : télétravail, semaine de 4 jours, programmes de soutien psychologique…
Les politiques RH proposent de plus en plus de dispositifs concrets pour améliorer la qualité de vie au travail. Le télétravail régulier, la semaine de 4 jours, les cellules de soutien psychologique ou les espaces de repos se développent dans les organisations. D’autres initiatives comme les formations à la gestion du stress ou les audits QVT renforcent cette dynamique. Ces actions visent toutes à préserver la santé mentale au travail.
Certaines entreprises françaises s'engagent déjà dans cette voie pour améliorer le bien-être des salariés :
- L’entreprise LDLC, par exemple, a instauré la semaine de 4 jours sans perte de salaire, avec un impact mesurable sur l'engagement et la satisfaction des équipes
- SNCF Réseau, de leur côté, ont mis en place des dispositifs de téléconsultation et de médiation interne, accessibles à tous les collaborateurs
Klaro : un levier pour améliorer la qualité de vie de vos collaborateurs
Identifier les aides sociales accessibles à chaque salarié
Klaro permet à chaque collaborateur de repérer facilement les aides auxquelles il a droit, qu'elles soient internes à l'entreprise ou issues de dispositifs publics : santé, logement, garde d'enfants, transport, soutien aux aidants…
En allégeant les contraintes du quotidien, Klaro contribue à réduire la charge mentale, le stress et le temps perdu dans les démarches, participant concrètement à l'amélioration du bien-être de vos salariés.
Renforcer l'inclusion, la reconnaissance et la fidélisation
En adaptant l'accès aux aides en fonction de la situation de chacun (parent isolé, salarié aidant, éloignement géographique, précarité…) Klaro renforce la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs. Un traitement personnalisé bénéficiant à l'inclusion, soutenant la reconnaissance et renforçant la fidélité des collaborateurs.
Klaro, un outil RH au service de la performance collective
Intégré dans une stratégie QVCT, Klaro est un véritable outil de pilotage pour les ressources humaines face aux enjeux du bien-être au travail. Il permet d'anticiper les fragilités, de déclencher des plans de prévention plus ciblés, de valoriser les parcours de vie mais aussi de libérer du temps aux managers et aux RH, qui en manquent bien souvent... En reliant les enjeux sociaux et RH, Klaro devient un levier concret de transformation durable, au service du bien-être au travail mais aussi de la performance globale de l’organisation.
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