Les problématiques d'absentéisme au travail touchent une majorité de grandes entreprises. Les arrêts maladie, les absences de dernière minute, les planning à revoir… Ces déconvenues peuvent poser lourd dans l’organisation des équipes concernées, qui vont devoir s'adapter, tant bien que mal.
L'absentéisme est devenu bien plus qu'un simple problème de gestion du personnel. C'est un véritable thermomètre de la santé d'une entreprise. Quand les absences se multiplient, c'est souvent le signe que quelque chose ne va pas dans l'organisation du travail, les conditions de travail ou ailleurs…
Selon les données de Malakoff Humanis, 42 % des salariés français ont été arrêtés au moins une fois en 2024. Dans le secteur privé, son taux atteint 5 % des effectifs, alors que dans la fonction publique, il avoisine les 8 %.
Comment inverser cette tendance ? Comment faire de cette contrainte un levier d’amélioration ? Cet article vous donne quelques clés pour lutter efficacement contre l’absentéisme au travail,
Les causes de l'absentéisme : d'où vient ce phénomène ? L'absentéisme au travail n'est pas une fatalité. Chaque absence a ses raisons. Elles sont parfois multiples, parfois cachées.
Si vous êtes RH, vous l’avez certainement remarqué : la maladie est souvent évoquée en premier lieu, de façon assez logique.
Il est néanmoins important de ne pas fermer les yeux sur ce qui peut se cacher derrière ces motifs médicaux : les causes de l'absentéisme au travail sont nombreuses et de nature variée.
Cela peut être lié à :
une charge de travail qui devient ingérable des conflits au sein de l’équipe des difficultés de transport ou de garde d'enfants des préoccupations financières Le réflexe habituel, à court terme, consiste à traiter uniquement le symptôme. Pourtant, cette approche élude les véritables causes dissimulées derrière l’absence prolongée d’un collaborateur. Elle limite aussi, malheureusement, toute action de prévention efficace et envoie de mauvais signaux.
Absentéisme et mauvaises conditions de travail Un environnement de travail malsain, où l’exigence atteint son paroxysme et où le travail de chacun n’est pas reconnu à sa juste valeur, malgré des efforts continus, est l’une des principales causes citées par les salariés en arrêt maladie.
La surcharge mentale, c'est ce moment où la charge cognitive devient insoutenable. Dans cette situation, les tâches s'accumulent sans fin et chaque nouvelle demande semble insurmontable. En 2023, 32 % des salariés en arrêt évoquaient une "grande fatigue" comme principal motif d’absence.
Lorsque rien ne change dans l'organisation en dépit de tentative de communication de la part des collaborateurs, l'absentéisme devient une réponse de protection. Il permet de faire une pause salvatrice. Le problème ? Il peut s'installer comme un mécanisme récurrent et créer un cercle vicieux.
Absentéisme et problèmes personnels Certaines absences professionnelles, quand elles ne sont pas associées à des raisons médicales, peuvent trouver leur origine dans tous les autres aspects de la vie personnelle du salarié.
Une absence peut être due à :
L’accompagnement d’un proche en perte d’autonomie, on parle alors du rôle de “proche aidant” Le besoin de trouver un nouveau logement suite à une séparation La résolution d’une démarche administrative complexe comme la régularisation d’un dossier pour obtenir des prestations sociales, nécessitant d’échanger avec plusieurs organismes Etc. Ces actes qui relèvent de la vie privée demandent du temps et de l’énergie. A terme, elles peuvent interférer avec la vie professionnelle et les services RH, bien que non responsables de ces sujets, sont impactés.
Les conséquences et chiffres clés Un taux élevé d’absentéisme en entreprise a, bien évidemment, des répercussions bien réelles :
Un coût direct : entre 3 500 et 4 500 euros par salarié. Pour l’ensemble des entreprises françaises, il se chiffre chaque année à 25 milliards d'euros environ. De nombreux coûts indirects : un potentiel remplacement de dernière minute, la gestion des absences par les équipes RH, une surcharge de travail pour les équipes présentes, des retards dans les projets, une productivité qui s’étiole… Ces coûts indirects de l’absentéisme ne doivent pas être négligés. Ils peuvent même avoir un impact beaucoup plus important que les coûts directs. On peut citer par exemple la perte d’un contrat ou de son renouvellement dans le cas où des retards s’accumulent dans la gestion d’un projet.
En cela, l’absentéisme au travail peut nuire à la bonne santé financière des entreprises et mettre en danger les emplois créés par celles-ci.
Comment les RH peuvent lutter contre l’absentéisme La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir à son échelle - en tant que RH, manager et même en tant que salarié.
Dans un premier temps, il s’agit d’adopter une posture proactive et d’identifier les signaux faibles, c’est-à-dire les indicateurs souvent discrets, qui suggèrent qu’un problème commence à émerger, sans être encore pleinement perceptible. Cela peut être une baisse de moral, des retards répétés ou encore des tensions qui apparaissent…
On peut repérer ces signaux faibles de différentes manières :
en surveillant les variations dans la qualité du travail ou l'attitude des collaborateurs en faisant attention aux conversation informelles en relevant les comportements inhabituels, comme un isolement soudain Ensuite, il est nécessaire de faire de l’absentéisme au travail un sujet stratégique avec un plan d’action clair, toujours dans cette idée d’anticipation plutôt que de réaction. On pourra également, si les ressources le permettent, dédier une équipe à ce sujet en interne, pour s’assurer qu’il ne soit pas dépriorisé au profit d’autres enjeux.
Mettre en place une politique de QVCT forte Aujourd’hui, ce qu’on appelle la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) n’est pas un concept abstrait. C’est un véritable levier de performance, notamment pour lutter contre l’absentéisme au travail.
Elle englobe des actions et des stratégies qui peuvent être très globales ou bien plus précises :
Mieux répartir la charge de travail entre les salariés Mieux anticiper les périodes de forte activité Ajuster les horaires aux réalités du terrain Assurer la clarté des rôles de chacun pour ne pas faire porter plusieurs fonctions sur une même personne et lever le doute quant à ce qu’on attend d’eux Montrer la reconnaissance de l’entreprise envers les collaborateurs, dans les grands moments mais aussi au quotidien Il est également très important de créer des espaces de dialogue, qui ne laissent pas de place au jugement et qui sont assez réguliers. Le but ? Permettre aux salariés d’exprimer ce qui ne va pas, avant que cela ne se transforme en absence répétée.
Identifier les fragilités invisibles L’objectif pour le RH ou le manager n’est pas de se substituer aux assistantes sociales, mais d’orienter vers les bonnes ressources.
Les solutions sont nombreuses pour répondre au besoin précis d’un collaborateur, et ce peu importe la nature de ce besoin.
A titre d’exemple, Action Logement peut accompagner vos salariés qui rencontrent des difficultés à se loger proche de leur lieu de travail et agir ainsi sur des problèmes d'ordre personnel.
Autre cas d’usage : de jeunes parents qui ne trouvent pas de mode de garde peuvent se rapprocher de la crèche d’entreprise si celle-ci est mise à disposition par leur employeur. Grâce à cela, les salariés parents ont moins besoin de s’absenter pour cette raison.
Dernière illustration, celle des proches aidants qui accompagnent un parent ou enfant dont la perte d’autonomie ou la maladie l’oblige à suivre des soins spécifiques, parfois dans des établissements médicaux loin de chez eux. Une politique RH en faveur de ces salariés aidants - 11 millions aujourd’hui en France - qui intégrerait la flexibilité des horaires par exemple, peut considérablement les aider.
Il s’agit là de dispositifs qui paraissent simples, mais qui soulagent concrètement les salariés.
Les entreprises qui intègrent cette dimension dans leur stratégie RH constatent une baisse significative des absences évitables.
Selon une étude réalisée par Gallup, les entreprises qui investissent dans le bien-être de leurs collaborateurs, en offrant des avantages adaptés à leurs besoins personnels, constatent une diminution de l'absentéisme de 41%.
Klaro, un partenaire essentiel C’est précisément dans ce cadre que Klaro intervient. Car les RH ne peuvent pas tout gérer.
Notre mission s’articule autour de deux leviers :
La simplification des démarches administratives liées aux prestations sociales car, bien souvent, elles sont complexes et floues L’accompagnement des salariés dans les grandes étapes de leur vie (déménagement, décès, arrivée d’un enfant, séparation, maladie…) Notre simulateur recense plus de 2300 aides, distribuées aux niveaux national, régional et local. Vos collaborateurs calculent leur éligibilité et celle de leur famille en quelques clics. Ils ont aussi la possibilité de réduire le montant de leurs factures récurrentes (énergie, téléphone, assurance) en comparant différentes offres.
Nos conseillers Klaro, basés à Paris et disponibles par téléphone, les guident dans leurs demandes. Leur parcours administratif devient ainsi fluide et aboutit sur de réels bénéfices.
Résultat pour les collaborateurs : un meilleur bien-être financier grâce aux aides obtenues, moins de charge mentale liée à l’administratif, et par conséquent, moins d’absences évitables.
Derrière l’absentéisme au travail se cache souvent de petites difficultés cumulées. Klaro agit à la source, en prévention, pour éviter qu’elles ne deviennent de véritables freins dans la vie de vos collaborateurs.